Qui ne connaît Guignol , la célèbre marionnette à gaine française créée à Lyon en 1808 ?
Lafleur , marionnette picarde (appelée cabotan) , à tringle et à fils , née vers 1811 à Saint-Leu , l’est beaucoup moins.
Jean-Pierre Facquier l’a découverte vers 1970 et depuis , il sculpte inlassablement cette petite marionnette dans le quartier Saint-leu à Amiens. Il l’a faite à son image.
C’est à coups de couteau dans divers bois : orme , tilleul , chêne , merisier qu’il crée les visages de ses personnages. Toutes ses pièces sont uniques.
Parmi elles , Sandrine , la femme de Lafleur , Tchot Blaise , le compagnon fidèle de lafleur , Papa Tchutchu , Popaul , les gendarmes (« ché cadoreux ») , le traître (ch’traite) , le prince (ch’prance) et enfin Polichinelle.
Chaque marionnette se compose de plusieurs morceaux de bois qui s’imbriquent les uns dans les autres. Une tige de fer (tringle) porte tout le corps et permet de faire tourner la tête.
A l’extrêmité de cette tringle est fixé un croisé en bois auquel sont reliés quatre fils qui permettent de faire bouger les membres du pantin.
A l’aide de quelques touches de peinture , J.P Facquier dessine les yeux , les sourcils , les lèvres , les joues.
C’est l’épouse de J.P Facquier , Anita Facquier , qui habille ces marionnettes.
Traditionnellement , Lafleur , comme les valets du XVIIIème siècle, porte un costume de velours rouge et blanc , un chapeau tricorne et des chaussures à clous ,car Lafleur donne de nombreux coups de pied.
Sa tresse recourbée le distingue des autres personnages. Les marionnettes de J.P Facquier ont voyagé à travers le monde : Allemagne , Angleterre , Canada , Japon. Elles ont participé à divers festivals.
C’est dans sa boutique située 67 rue du Don dans le quartier Saint-leu à Amiens que l’on peut découvrir toutes ces petites merveilles que crée J.P Facquier.
Les touristes apprécient son caractère jovial ainsi que son parler picard.